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Un conte de Noël

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Message  KiKoo Lun 21 Déc - 9:02

Aujourd'hui un petit conte de Noël bien sympathique

Le Noël de Claire l’étoile de mer

Claire l’étoile de mer était dans sa chambre, mais sa chambre était vaste comme l’océan. La surface des eaux formait un plafond dansant qu’elle quittait rarement des yeux car, pour elle, l’océan n’était rien comparé à l’immensité du ciel qui tremblait par-dessus.


Un conte de Noël 1290-claire-letoile-de-mer

Viens dans mes bras, ma chérie, dit sa maman qu’elle n’avait pas entendu venir dans l’épais silence des eaux. Je te sens rêveuse. À quoi penses-tu ?- Raconte-moi encore le Père Noël, maman, répondit Claire.

- Eh bien, il va charger cette nuit son traîneau de jouets pour tous les enfants, s’envoler dans le ciel en se guidant aux étoiles et visiter chaque maison le temps d’une longue nuit.- Même nous ?- Bien sûr.- Pourtant, nous sommes sous l’eau !- Le Père Noël est un homme pour les hommes, un poisson pour les poissons, un oiseau pour les oiseaux, rien ne l’arrête et il n’oublie jamais personne.- Je vois, dit Claire d’une petite voix.

Elle sembla hésiter, et poursuivit :- Tu sais à quoi je rêve souvent, maman ? Je rêve de m’envoler pour devenir une de ces étoiles qui brillent et aident des milliers de marins à se repérer ! Oh oui ! comme j’aimerais, avec des amies, former de drôles de dessins dans le firmament, des casseroles, des maisons, des croix, des cerfs-volants, des serpents… Quitte à ne pas briller tellement, d’ailleurs…- Tu es une étoile de mer, Claire, répondit sa maman, et pour nous, la plus jolie de toutes. Ton ciel, c’est le fond de l’eau ! On ne peut rien y changer.- Dommage, dit Claire.

Elle s’écarta légèrement.- Est-ce que j’ai le temps de me promener encore un peu ?- Oui, mais ne traîne pas trop, le Père Noël ne devrait plus tarder maintenant.

Sa maman partie, Claire agita de nouveau ses bras et frôla le sable des fonds. En se soulevant, il formait comme une traîne derrière elle. Les habitants de la mer étaient encore nombreux à cette heure. Elle croisa même Célestin le requin et Audrey la raie.- Si le Père Noël m’apporte mon costume de cow-boy, dit Célestin, tu voudras bien être mon étoile de shérif ?- On verra.- Chouette ! fit Célestin en disparaissant comme une torpille.

Et puis, petit à petit, l’océan se vida. Pour Noël, on se rassemblait en famille. Claire sentit que les eaux déjà sombres s’assombrissaient encore. La nuit qui tombait sur le monde semblait tomber dans l’eau au goutte-à-goutte.
Elle s’immobilisa. Elle sentait autour d’elle comme une présence. Plusieurs fois, elle crut voir un éclair rouge fendre les eaux, trop rapide pour être un poisson.

Elle patienta encore, prise de curiosité. Combien de temps s’écoula ? Elle ne sut le dire. Mais soudain, une voix la fit sursauter sur son rocher.- Merci, Claire.

Un homme en manteau rouge se tenait près d’elle. Une grosse barbe blanche flottait sous son menton au gré du courant. Derrière lui, un traîneau tiré par des rennes reposait sur le sable.
Vous êtes le Père Noël ?- En effet, petite étoile.- Pourquoi m’avez-vous remerciée ?- Parce que grâce à toi, les habitants de l’océan auront reçu leur cadeau !- Je… je ne comprends pas…

- Le Père Noël a toujours besoin d’une étoile pour se guider. Quand on traverse le ciel, c’est toi qu’on voit au fond de l’eau, si lumineuse ! Tu m’as servi de repère. Et avec ton nuage de sable derrière toi, tu ressemblais même à une étoile filante ! Bon, maintenant, c’est à moi de filer car j’ai encore un long voyage à faire. Joyeux Noël, Claire !

Le Père Noël grimpa sur son traîneau. Lorsque les rennes l’arrachèrent au sable, un nuage de bulles les accompagna. Puis tout redevint comme avant.

Sauf Claire, qui était devenue une étoile de mer… du berger.

FIN
Une histoire écrite par Stéphane Daniel et illustrée par Johanna Crainmark
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Message  morticia Lun 21 Déc - 9:58

coeur bravo :noel4 :noel4 :noel4
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Message  KiKoo Mar 22 Déc - 8:09

Le Noël de Gédéon le cochon

C’était le matin du dernier dimanche avant Noël. Gédéon le petit cochon s’ébroua et se dressa sur ses pattes blanches, tout excité à l’idée de retrouver ses copains. Ce jour était pour tous un grand jour, celui où l’on préparait la crèche.

Un conte de Noël 1290-gedeon-le-cochon

Il courut vers l’étable qui devait l’accueillir. Là, il retrouva Bruno l’agneau, Alain le poulain, Odilon l’ânon et Emilio le veau regroupés autour d’un lit de paille sur lequel un petit Jésus prendrait bientôt sa place.
Tout autour, des pierres ramenées de l’extérieur avaient été harmonieusement disposées au fond de l’étable, évoquant un décor de grotte. Alain et Odilon avaient récupéré l’épouvantail du champ le plus proche. Dressé dans le fond, il jouait à la perfection son rôle de berger.
Un rayon de lumière traversait une étroite fenêtre pour se poser sur le berceau improvisé, c’était magnifique.- Eh voilà ! dit Emilio, elle est prête ! Et au complet ! Tout y est, le berger, l’agneau, l’âne, le cheval, et le bœuf !Gédéon dressa ses oreilles en attendant la suite. Mais de suite, il n’y en eut pas. Et lui alors ?

Bien décidé à ne pas en rester là, il sortit précipitamment et fila droit vers la ferme la plus proche. Il pénétra dans la pièce principale, déserte heureusement, et repéra la plante qui l’intéressait. Avec délicatesse, il arracha deux longues feuilles au bambou qui décorait les lieux. Il les fixa bien dressées sur le sommet de sa tête.
Dans un reflet de la vitre, il s’admira. Parfait ! Il ressemblait comme deux gouttes d’eau à Odilon l’ânon.

Mais quand il voulut prendre place autour de la crèche en lançant un « hi han ! » tonitruant, ses copains secouèrent la tête.- Gédéon, dit Emilio, on t’a reconnu !- Vous avez fait comment ? dit Gédéon très étonné.

La queue basse, il sortit de nouveau, se débarrassa de ses fausses oreilles et eut une nouvelle idée. Avisant un tas de neige, il fonça la tête la première et creusa presque une galerie à l’intérieur.
Il dut répéter l’opération plusieurs fois avant d’obtenir le résultat escompté. Mais il était content de lui. Avec toute cette neige sur son dos, il faisait un mouton très présentable.

Et hop, direction la crèche. Sur la pointe des pattes, en lâchant quelques « mèè mèèè » pénétrés, il tenta de se mêler à ses amis. Leurs regards se posèrent sur lui. Ils laissèrent passer quelques minutes sans rien lui dire, le fixant toujours. Gédéon sentit bientôt quelques gouttes s’écraser sur ses pattes, puis les gouttes devinrent de plus en plus nombreuses.
Zut alors, il fondait !- Gédéon, dit alors Alain, nous avons déjà un mouton !Dégoulinant, Gédéon tapa de la patte sur le sol.-

Comment vous savez que c’est moi ?

Bruno s’approcha de lui.- Qu’est-ce que tu vas faire maintenant ? Te dessiner des taches sur le dos pour ressembler à Emilio ? Et t’avancer en meuglant « meuh meuh » ?- C’est de votre faute ! protesta Gédéon. Personne ne veut de moi autour de la crèche !- Mais, qu’est-ce qui te fait penser ça ? fit Odilon.- Tout à l’heure, vous avez dit que vous étiez au complet !- On ne savait pas que tu voulais nous rejoindre. Tu aurais dû nous avertir !
- Mais… mais… bougonna Gédéon la tête basse, c’est vrai qu’on n’a jamais vu de cochon dans une crèche !- Peut-être qu’à l’époque, il n’y en avait pas. Mais nous sommes là pourquoi ? Pour réchauffer un nouveau-né. Et la chaleur d’un vrai cochon vaut bien celle d’un faux mouton !- C’est vrai ? s’exclama Gédéon en redressant la tête.- Bien sûr ! firent en chœur Bruno, Odilon, Alain et Emilio.

Ces deux derniers s’écartèrent pour lui faire de la place.Et Gédéon, tout fier, joignit son souffle à ceux de ses amis.

FIN

Une histoire écrite par Stéphane Daniel et illustrée par Johanna Crainmark
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Message  KiKoo Mar 22 Déc - 13:28



Le Noël de Nestor le castor

Noël approchait. Un vent glacé balayait les forêts canadiennes. Nestor était blotti contre sa maman, bien au chaud dans sa hutte.- Et donc, il les dépose où les cadeaux, le Père Noël ? demanda-t-il encore.- Au pied du sapin, la nuit de Noël, chéri ! Je te l’ai répété dix fois ! Tu sembles bien inquiet ! Pourquoi ?- Oh ! Pour rien…

Un conte de Noël 1290-nestor-le-castor

Un peu plus tard, il rejoignit ses amis au bord du bras de rivière où il logeait. Willy le grizzli et Gillou le caribou remarquèrent sa mine renfrognée.- Un problème, camarade ? fit Willy.- Un peu, oui ! Suivez-moi !

Nestor les entraîna sur les pentes d’une colline d’où l’on dominait la région. Au sommet, d’un mouvement de patte, il embrassa le paysage.- Qu’est-ce que vous voyez ?- La même chose que toi ! dit Gillou. Des sapins couverts de neige.- Oui, geignit Nestor, des centaines de sapins ! Des milliers de sapins !- Et alors ? dit Willy.- Alors, comment voulez-vous que le Père Noël repère nos sapins parmi ces milliers d’autres ? Réponse : il n’y arrivera pas !

Les deux amis se renfrognèrent à leur tour. Soudain, le visage de Gillou le caribou s’éclaira.- Tu n’as qu’à couper plein d’arbres autour du tien, et le Père Noël le verra !- Bonne idée ! s’exclama Nestor qui dévala la pente pour se mettre au travail.

Quand ses amis le retrouvèrent, il était écroulé, la langue pendante, au pied d’un gros sapin dont le tronc était à peine entaillé.- Avec mes petites dents, j’en ai pour des années ! C’est cuit les amis !- Attends ! dit Willy, peut-être que Gillou et moi, on peut l’abattre !

Et tous les deux se précipitèrent, prirent de l’élan et heurtèrent le tronc de toutes leurs forces. Le résultat ne fut pas celui qu’ils avaient espéré. Des paquets de neige dégringolèrent de la cime.
Il y eut bientôt près du tronc un tas de neige en forme de grizzli, et un autre avec des bois qui dépassaient.- Ça n’a pas marché, les gars ! ne put s’empêcher de rigoler le petit castor.- On a remarqué, merci ! répondit un des deux tas de neige.

Un peu plus tard, ils étaient remontés au sommet de leur colline pour réfléchir. Devant cette forêt impénétrable, l’inquiétude envahit de nouveau Nestor.- Tu as remarqué ? fit Willy en tendant une patte vers la rivière, on voit notre arbre.- Où ? demanda le castor.- La tache noire, là ! Celui qui n’a plus de neige.

S’appuyant contre sa queue, Nestor battit des pattes en poussant des cris de joie.- Les copains, vous êtes fantastiques ! s’écria-t-il. On tient la solution !

Ensuite, pendant des heures, on entendit dans la forêt résonner les coups que portaient Willy et Gillou contre les troncs désignés par Nestor. Des dizaines de fois, ils furent ensevelis sous la neige, mais leur rythme ne s’en trouva nullement ralenti.

Leur tache achevée, ils gravirent une dernière fois la colline. Le fruit de leur travail dépassait leurs espérances.- On a réussi les gars ! hurla Nestor.Et les trois amis s’étreignirent en ébauchant une ronde joyeuse.

Ils étaient rentrés chez eux depuis longtemps, et même déjà plongés dans un profond sommeil, quand un éclair rouge déchira le ciel étoilé. Sur son traîneau, le Père Noël survolait les forêts infinies.
À perte de vue, il contemplait des sapins enneigés. Il négocia quelques virages, cherchant des repères, quand il écarquilla les yeux sous son bonnet :- Eh bien ça alors, c’est incroyable !

Sous son traîneau, des arbres débarrassés de leur neige formaient des taches noires qui s’alignaient, formant des lettres, et même des mots sur la blancheur du paysage. Il lut d’abord NESTOR, puis, plus loin, GILLOU, puis encore plus loin, WILLY.- Je crois que nous sommes arrivés ! annonça-t-il à ses rennes. En dessous vivent trois gaillards qui avaient manifestement peur qu’on les oublie ! Avec la surprise qu’ils m’ont préparée, ce serait difficile !

Et le traîneau piqua vers les prénoms en emportant le rire du Père Noël.

FIN

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Message  morticia Mar 22 Déc - 18:25

:noel1  :noel1

Mon bonnet m'empêche de lire GRRRR..........
Une bulle d'oxygène ..........un petit coin d' enfance .........
Merci Kikoo
:noel2 :noel2
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Message  KiKoo Mer 23 Déc - 14:02

Le Noël de Manolo l’escargot

Un conte de Noël 1290-manolo-lescargot

Manolo l’escargot tirait un trait bien droit dans la neige. Ce trait ne durait pas. Les flocons qui tombaient avec grâce pesaient sur sa coquille et comblaient rapidement sa trace. Il glissait dans la forêt silencieuse.


Soudain, le sol se mit à trembler. Bientôt, le souffle chaud d’Alain le poulain fit fondre les flocons sur son dos.- Où tu vas comme ça ? lui demanda Alain dont les flancs dégageaient un nuage de vapeur.- Bof ! Pas bien loin, répondit Manolo.- Bon, on se voit plus tard, j’ai besoin de me dégourdir les pattes.Et tous deux repartirent, chacun à son allure.
Un mètre plus loin, Manolo leva ses cornes vers le ciel d’où tombait la voix de Christelle l’hirondelle.- Alors Manolo, on se promène ? lui dit-elle.- Oui, répondit Manolo, mais je ne m’éloigne pas vraiment.Elle se mit à rire et le salua d’un battement d’ailes.
Ce fut bientôt Simonin le lapin qui se porta à sa hauteur.- Alors Manolo, tu te prépares pour Noël ?- Bah ! Je serai bien content si je suis revenu chez moi pour le réveillon !- Sacré farceur ! lui lança Simonin en s’éloignant par petits bonds rapides.

Après son départ, Manolo resta un moment sans bouger. Ses amis en avaient de la chance, eux qui venaient et disparaissaient en un éclair ! Que connaîtrait-il du vaste monde, lui, Manolo, qui se déplaçait à une vitesse d’escargot ?
Depuis qu’il avait quitté sa maison, au matin, il n’avait réussi qu’à traverser un pré enneigé. Il savait que le monde est plus vaste qu’un pré, bien plus vaste, et qu’il se refuse aux escargots incapables de le traverser.
Il fallait oublier, repartir, sa maison n’était qu’à une vingtaine de mètres et on l’attendait, mais il se sentait si fatigué… si fatigué…
Il avait dû s’endormir car une étroite planche de bois lui barrait le passage, le séparant de sa maison. Au-dessus, ce qui ressemblait à un chariot lui bouchait en partie le ciel criblé d’étoiles. Manolo se mit à escalader, mais ne put aller bien loin.- Vous êtes prêts à repartir les enfants ? fit une grosse voix dans la nuit.
Pour toute réponse, on entendit un martèlement de sabots sur la neige. Le chariot tangua, puis le morceau de bois sur lequel Manolo était juché se mit à glisser, comme un ski, à glisser de plus en plus vite, et à s’envoler !
Le vent fit frissonner ses cornes. Manolo, comme Christelle l’hirondelle, planait maintenant au-dessus de son pré qui ne fut bientôt pas plus grand qu’un confetti. Il comprit qu’il se trouvait sur le traîneau du Père Noël !


Toute la nuit, Manolo fit un grand voyage. Il fondit sur des savanes lointaines, des prairies sèches, des forêts touffues, des étendues de glace. À chaque fois, le traîneau se posait et repartait.
En une seule nuit, Manolo l’escargot vit le vaste monde comme ni Christelle, ni Simonin, ni Alain ne le verraient jamais. Il aurait voulu que cette nuit ne finisse jamais, mais elle devait finir… Ce fut son pré qu’il reconnut enfin, aussi petit qu’un confetti, puis de plus en plus grand.
Lorsque le traîneau s’immobilisa devant chez lui, Manolo était rempli d’images du monde entier. Il hésita avant de descendre car il serait bien reparti. Mais un visage barbu apparut devant lui.- Le voyage t’a plu, Manolo ? lui demanda le Père Noël.- Vous saviez que j’étais là ? répondit-il, surpris.- Oui, le traîneau était beaucoup plus lourd que d’habitude… Tu dois retrouver ta famille, maintenant, et leur raconter ton beau voyage !- Ils ne me croiront jamais, dit Manolo en descendant du traîneau.- Tu n’auras qu’à leur montrer ton dos ! Joyeux Noël Manolo !
Et tandis que le traîneau s’éloignait, Manolo tourna la tête. Collée sur sa coquille comme sur une valise, une collection d’étiquettes s’étalait. Il lut Australie, Brésil, Amérique, Groenland, Kenya…Il portait maintenant le vaste monde sur son dos.

FIN

Une histoire écrite par Stéphane Daniel et illustrée par Johanna Crainmark
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Message  anouk Mer 23 Déc - 15:28

Un Noël dans la solitude ,  Suzie Pelletier, écrivaine

     
Le soleil se cache derrière un nuage grisâtre. Le vent glacé s'infiltre sous les vêtements de l'exilée et mord sa peau. Nadine traîne le sapin qu'elle vient de couper avec sa hache fabriquée d'une pierre de schiste tranchante attachée à un tibia de chevreuil. À ses côtés, l'énorme loup gris, adopté à sa naissance, affiche toute la fierté de sa race.
Arrivée à l'orée du bois, la femme dépose son fardeau. Rien dans ses gestes n'exprime cette joie qui habite habituellement le cœur des humains, la veille de Noël. Nadine a froid. Elle vit en solitaire au Pays de la Terre perdue depuis un an, cinq mois et neuf jours. Les heures ? Elle ne sait pas. L'exilée se contente de marquer la fin de chaque jour. Sa survie se compose quotidiennement de milliers de minutes où la mort la guette et de millions de secondes qui lui rappellent douloureusement l'éloignement des siens.
Pourquoi l'a-t-on arrachée à sa famille? Un jeu horrible, peut-être? Que doit-elle accomplir pour qu'on la libère enfin de cette prison sans barreaux?
Elle souffre beaucoup de l'absence des siens. Vivre sans sa famille se transforme en torture; un milliard de gouttes de chagrin qui, une par une, usent sa détermination à poursuivre son existence. L'arrivée de Noël amplifie l'effet cruel. Elle glisse sa main emmitouflée sur la tête de son compagnon canin.
-- Lou, est-ce que tu sais, toi, ce qu'ils font en ce moment? J'imagine le sapin rempli de boules colorées et brillantes, dans le coin du salon. La lumière des ampoules multicolores chatouille l'emballage glacé des cadeaux qui jonchent le sol... c'est si beau...
La voix de la mère de famille casse. Elle retient ses larmes, chasse les tremblements douloureux. Lou, habile interprète de la détresse de sa mère adoptive, glisse son nez dans la main de celle-ci. Le réflexe s'installe. Nadine s'accroupit à côté de son compagnon et le prend par le cou.
-- Merci, mon ami. Allons-y maintenant ! Brisons cette déprime qui menace. Ce soir, notre logis sera aussi beau que le salon de ma maison.
La nomade ajuste les raquettes qu'elle a confectionnées elle-même pour se déplacer sur les énormes congères qui recouvrent le Pays de la Terre perdue. En ce 24 décembre, il y a déjà plus de deux mètres de neige sur le sol. Pourtant, l'hiver ne fait que commencer...
Nadine marche sur un sentier qu'elle connaît par cœur. Ses souvenirs la ramènent à son dernier Noël à Montréal. Installée dans sa chaise préférée, le bébé de la famille sur ses genoux, elle savourait l'expression de ses enfants et de ses petits-enfants à l'ouverture des cadeaux qu'elle et son mari avaient minutieusement choisis. Des heures à courir les magasins... pour faire plaisir. Elle revoit sa mère si fragile, assise sur le grand divan à côté de son fils qui la protégeait de l'exubérance des tous petits. Un sourire béat ne décrochait pas de son visage ridé.
-- Lou, nous n'aurons pas de visite ce soir... nous fêterons ensemble, juste toi et moi.
Nadine ouvre la porte de peau qui ferme l'entrée de sa grotte. Une bouffée de chaleur lui indique que son feu ne s'est pas éteint en son absence. Des odeurs de gingembre et d'ail sauvage assaillent ses narines. Elle a faim pour cette dinde qu'elle accompagne généralement d'une macédoine de légumes, de pommes de terre en purée et d'une pointe de tourtière. Pas ce soir. Elle se contentera d'un ragoût de chevreuil, de perdrix et d'apios. Une galette à la farine de quenouille enduite de sucre d'érable remplacera la traditionnelle bûche de Noël.
-- Ce sera tout de même une fête magnifique... un Noël en exil !
Le ton de sa voix ne reflète pas l'enjouement qu'elle tente d'insuffler dans son corps.
Elle s'acharne à planifier le réveillon qui ne sera pas, cette fois, une occasion de ressentir la joie d'exister en s'entourant de ceux qu'elle aime. L'humaine rebelle refuse de se replier sur son sort de solitaire et s'affaire énergiquement à orner sa grotte.
Quelques heures plus tard, Nadine s'arrête pour mieux observer ses préparatifs. La lumière vive du brasier central se répercute sur les murs, y dessinant des ombres qui bougent au gré du pétillement du feu. Chaque dépression des parois porte une lampe, un bol creusé dans le bois et rempli de graisse animale. Une mèche de mousse sèche, insérée avant que le gras fige, soutient une petite flamme qui aide à réduire la noirceur de sa détresse.
Le sapin trône dans un coin de la grotte. Elle sourit à la vue des guirlandes presque blanches qui tournent autour des branches vertes. Une longue lanière taillée dans la peau d'un chevreuil transformée en cuir beige naturel. L'arbre ne porte pas de boules en verre ou en plastique; impossible d'en fabriquer dans cet univers sans technologie. Ici, des cocottes de pins, des plumes d'oiseaux et quelques cailloux hétéroclites, tous attachés par des fibres de tendon de lièvre, décorent son sapin de Noël. Dans ce monde indomptable, il faut vivre avec des riens.
L'odeur de bois s'ajoute à celle du feu et du ragoût. Nadine n'a pas faim. Sa gorge se coince de larmes refoulées. Son estomac se crampe de la douleur causée par les absences... ou plutôt son absence auprès des siens. Elle joue le jeu et se sert de ce repas de fête qu'elle a si patiemment préparé. Une portion pour elle. Une deuxième pour Lou. L'exilée s'assoit sur une bûche en face de son arbre de Noël. Ici, elle n'a pas de table qu'on recouvre d'une belle nappe en dentelle pour y déposer des décorations en porcelaine, des chandeliers, de la sauce aux canneberges, des hors-d'œuvre succulents et des petits pains chauds.
Sauf pour le brasier qui pétille, aucun son joyeux ne vient transformer l'atmosphère du logis de pierre. Aucun rire. Aucun cri de surprise. Aucun tintement de cristal. Aucun bruit d'ustensiles sur les assiettes de faïence. Un calme lourd. La solitude. La mort de l'âme.
Nadine soupire, tente de garder le moral.
-- Tu sais Lou... Noël est la fête de la famille. Je m'ennuie terriblement des miens ce soir. Ça fait mal. Partout. Un jour, tu auras une compagne et vous aurez des louveteaux.
Alors, tu comprendras la joie du partage et de l'amour inconditionnel. La douleur qu'engendre l'absence aussi.
Nadine s'abandonne aux sanglots qui secouent son corps. Pourtant, l'exilée savoure sa chance d'être toujours en vie, sachant que chaque minute ajoutée à son existence est un pas de plus vers les siens. Inquiet, Lou s'approche d'elle. Nadine le prend par le cou.
-- Depuis mon arrivée, j'ai cherché partout le chemin pour rentrer chez moi. J'ai construit un pont et navigué sur la mer. Je ne l'ai pas trouvé, du moins, pas encore...
Une larme solitaire coule sur sa joue. Sa famille lui manque. Que font son mari, ses enfants et ses petits-enfants aujourd'hui? Poursuivent-ils leur vie sans elle, cette femme disparue de Montréal il y a dix-sept mois? Elle se lève, remet du bois sur le feu, puis elle se tourne vers son compagnon.
-- Non! Ils ne cesseront pas les recherches! Jamais ils ne m'oublieront! Nos valeurs familiales sont trop fortes pour qu'on m'abandonne ainsi à mon sort d'exilée.
Nadine essuie son visage boursouflé. L'assurance que son clan la soutient galvanise sa détermination. Une sorte de sérénité s'infiltre dans son corps. Elle se sent réconfortée.
Elle flatte son compagnon canin.
-- Je ne sais pas où se trouve le Pays de la Terre perdue. Je suis la seule humaine qui l'habite. Mais avant tout, je suis un membre choyé d'une famille qui vit à Montréal. Ça me tient en vie...
Retrouvant sa fougue abandonnée dans la douleur de l'absence, Nadine lève son poing dans les airs et affirme avec vigueur toute sa détermination rebelle:
-- Lou! Quand l'hiver sera terminé, je puiserai au fond de moi-même la force de poursuivre ma quête! Je chercherai encore le chemin... ou quelqu'un qui pourra m'indiquer comment retourner à Montréal. Je passerai le prochain Noël auprès de ma famille... tu m'aideras, n'est-ce pas ?

    http://quebec.huffingtonpost.ca/suzie-pelletier/noel-solitude_b_8655446.html?utm_hp_ref=temps-des-fetes
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Message  morticia Mer 23 Déc - 16:37

anouk a écrit:Un Noël dans la solitude ,  Suzie Pelletier, écrivaine

     
Le soleil se cache derrière un nuage grisâtre. Le vent glacé s'infiltre sous les vêtements de l'exilée et mord sa peau. Nadine traîne le sapin qu'elle vient de couper avec sa hache fabriquée




OHHh.............. peur   :sapin2

.".........soutient une petite flamme qui aide à réduire la noirceur de sa détresse............"


:lonesome   :snow :hug
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Message  KiKoo Jeu 24 Déc - 9:19

Merci Anouk de ta participation, ça m'a fait énormément plaisir de voir que quelques personnes lisent les contes
KiKoo
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Message  KiKoo Jeu 24 Déc - 9:19

Le Noël des frères Hamster

Un conte de Noël 1336-super-loto-4ddc7da

Oh ! je n’ai rien eu ! s’écria Jimmy le canari. - Oh ! je n’ai rien eu ! pesta Agathe la chatte. - Oh ! il m’a oublié ! pleurnicha Riton le caneton.

Ainsi, en ce matin de Noël, dans chaque maison retentit le même cri de déception. Les petits amis mirent du temps à digérer la surprise, mais lorsque ce fut le cas, ils se retrouvèrent dans la cour de la ferme.- Qu’est-ce qui a bien pu se passer ? s’inquiéta Riton. Le Père Noël aurait-il eu une panne de traîneau ?- Peut-être qu’il a crevé un ski, renchérit Agathe en tirant une minuscule langue rose…- C’est bien possible, répondit Jimmy, qui avait quitté sa cage pour l’occasion.- Au fait, reprit Agathe, je ne vois pas les frères Hamster !
À l’évidence Jupiter et Philibert n’avaient pas daigné quitter les roues dans lesquelles ils passaient le plus clair de leur temps, galopant comme des fous, ce qui les rendait quelque peu solitaires.- S’ils ont reçu leurs cadeaux, la panne de traîneau est exclue ! dit Jimmy.- Attendez !
C’était Alain le poulain qui les appelait.- Je les ai trouvés ! Ils sont entassés derrière l’étable !
Tout le monde se précipita pour constater qu’Alain avait dit vrai. Des emballages de toutes les couleurs formaient un tas, comme si le Père Noël, pressé par le temps, n’avait pas eu le temps de les répartir dans chaque maison.- Mais… fit Jimmy le canari, comment on va faire pour trouver le sien ? Je vais demander aux frères Hamster, ils auront peut-être une idée.

Un point jaune virevolta au-dessus d’Alain le poulain et disparut, pour réapparaître très vite.- Venez tout le monde, lança Jimmy tout excité, les frères Hamster organisent un tirage au sort !
À la queue leu leu, les amis filèrent dans son sillage. Les frères Hamster les attendaient dans une chambre de la ferme, la moustache au garde-à-vous, plantés devant leur roue.
Ils avaient accroché sur le rebord de chacune d’elles des étiquettes portant des chiffres de 1 à 9. Et une magnifique pancarte dominait l’ensemble, où l’on pouvait lire Super loto des Frères Hamster.- Mesdames et messieurs ! dit solennellement Jupiter en les accueillant, bienvenue au Grand Loto de Noël ! Au hasard, nous allons attribuer à chaque cadeau un numéro compris entre 11 et 99. Veuillez, je vous prie, procéder à l’opération, Monsieur Alain !
Le poulain s’exécuta et demanda de l’aide pour ramener les cadeaux dans la pièce.- Je propose qu’Agathe commence, déclara ensuite Jupiter. Honneur aux filles ! Si le numéro qui sort ne correspond à aucun cadeau, tu passes ton tour.- Mais, comment je fais pour le sortir, ce numéro ? demanda Agathe.

Jupiter et Philibert grimpèrent dans leur roue.- Ferme les yeux, lui dit Jupiter, et dès que tu en as envie, tu cries Stop ! Tu es prête ?
Agathe ferma les yeux.- Prête, dit-elle.
Jupiter et Philibert entamèrent alors une course effrénée qui fit tourner les roues à une vitesse folle.- Stop ! cria Agathe.
Les frères Hamster sautèrent sur le sol en même temps. Lorsque les roues s’immobilisèrent, le numéro 48 s’afficha.- Il y a un numéro 48 ! cria Alain le poulain en examinant le tas de cadeaux.
Agathe, folle de joie, s’empara du paquet correspondant, et le jeu se poursuivit, dans une ambiance survoltée. Deux heures euphoriques s’écoulèrent avant que le dernier cadeau soit récupéré par Riton le caneton. Le dernier servi fut le premier à noter un détail embarrassant.- Au fait, et vous, dit-il aux frères Hamster, vous n’avez rien reçu ?- Si, dit Jupiter, essoufflé après tant d’efforts. Vous !
Les frères se rapprochèrent de leurs amis, et, d’une petite voix, Philibert demanda :- Vous rejouerez ?- Y’a intérêt ! le rassura Riton, et pas seulement à Noël, tu peux nous croire !

FIN

Une histoire écrite par Stéphane Daniel et illustrée par Johanna Crainmark
KiKoo
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Message  Fred Carpe Jeu 24 Déc - 9:43

J'en ai lu un hier soir ça a beaucoup plu, tu connais les auteurs ?
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Message  KiKoo Jeu 24 Déc - 14:19

Ils sont notés à la fin de chaque histoire
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Message  anouk Jeu 24 Déc - 14:26

Le plus beau cadeau d’entre tous   ( Histoire vraie )

Lorsque la vie frappe à notre porte, c'est le plus beau cadeau d'entre tous...


Pour Noël, j'aimerais partager cette belle histoire vraie avec vous. C'est l'histoire de Tempête et de Mademoiselle Blue... Je vous invite donc à remonter dans le temps avec moi.
C’était en juillet 1997. L’été s’annonce magnifique.
Les fleurs sur mon balcon sont joyeuses et dans leur plus belle forme. Mes voisins et mes voisines ont le sourire accueillant.
«Mon» parc, magnifique et tout droit devant chez-moi en plein centre-ville de Montréal, me fait ses plus beaux clins d’œil verdoyants.
Cet été 1997, je suis bien résolue à le prendre «mollo». Je signe à l’époque une chronique politique au quotidien Le Devoir et me promets tout plein de lectures particulièrement estivales.

Je le prends «mollo» parce que l’été précédent, tout juste après une chirurgie exigeante pour retirer une tumeur agressive, je l’avais passé en traitements de chimiothérapie et une partie de mon automne, en radiothérapie.
Cet été d’avant, celui de 1996, j’avais donc perdu tous mes cheveux. Ce qui m’avait toutefois permis de découvrir les «joies» de porter de beaux chapeaux et une perruque réservée quant à elle, je l’avoue, strictement au boulot.
Voilà pourquoi l’été 1997, comment dire, j’ai la ferme intention d’en profiter pleinement. Avec mes cheveux tous repoussés et entourée de mes meilleurs amis.
Seule  tristesse : mon chat Honoré Mercier, arrivé à l’âge de 19 ans, souffrait à son tour d’un cancer. J’ai donc décidé de le garder chez-moi, en paix, aussi longtemps qu’on pouvait contrôler sa douleur.
Puis, un matin, j’ouvre ma porte qui donnait sur «mon» magnifique parc et je la vois, couchée sur mon tapis d’entrée.
Belle comme un cœur, son pelage multicolore semblait doux comme du duvet. Ses grands yeux verts me faisaient de l’œil. Étrangement, sa queue, par contre, avait été coupée très court.
Une superbe chatte d’Espagne perdue sur mon balcon et sans collier  Vraiment?
Qu’allais-je en faire avec mon Honoré Mercier au système immunitaire fragilisé? Lui, qui ne cherchait qu’à vivre ses derniers jours dans la dignité et la tranquillité.
En me penchant pour la regarder de plus près, la belle chatte venue de nulle part s’est levée juste assez pour me donner un petit «bec esquimaux» sur le bout de mon nez.
C’est à ce moment-là que j’ai vu son ventre. La belle était enceinte jusqu’au cou.
Que faire?
Comme c’était l’été et que j’avais un immense balcon à l’avant de la maison, je lui ai fabriqué une petite maison. Mais allait-elle revenir et surtout, allait-elle l’utiliser?
Eh bien, oui.
***
Dès le lendemain, la belle chatte était de retour sur mon balcon. Comme si elle entrait en unité d’accouchement, elle s’est tout de suite installée dans «sa» nouvelle demeure devant le parc.
Deux jours plus tard, en pleine nuit, je me lève pour m’assurer que tout va bien. La belle chatte commençait à accoucher sous mes yeux.
Un premier chaton, tout blond aux grands yeux verts. En le voyant, je l’ai nommé spontanément «Tempête».
Puis, un autre chaton, celle-là, la seule chatte d’Espagne de la portée, se pointait le bout du museau. Son nom instantané : Copie conforme.
Puis, une troisième, gris-bleu et à écailles de tortue. Son nom : Mademoiselle Blue.
Puis, enfin, un quatrième, presque identique à Blue. Son nom : Bowser.
Il faut dire que la semaine précédente, j’avais eu l’immense privilège d’avoir  été invitée au Festival «Just For Laughs» par Andy Nulman.
Ma mission : me joindre au formidable duo d’humoristes anglo-montréalais Bowser & Blue dans un sketch mémorable où, pour la première fois en public, je faisais ma redoutable imitation de la Reine Elizabeth II cette fois-ci sous le thème suivant: If Québec becomes independent, I want to remain your sovereign... ( Si le Québec devient indépendant, je veux demeurer votre souveraine»)
D’où, vous l’aurez deviné, les noms spontanés de «Bowser» et de «Mademoiselle Blue»...
Donc, quatre chatons en santé et une mère attentive sur mon balcon. Toute une nuit!
Pendant ce temps, Honoré Mercier tenait le coup avec courage. Il terminerait lentement et paisiblement sa vie à l’intérieur et décéderait une semaine après la naissance des quatre petits.
De retour à la nouvelle petite famille.
Les voisins s’émerveillent de leur beauté et de l’amour que leur donne leur maman. Ah oui. Vous ais-je dit le nom que je lui ai donné? «Beauté fatale», bien entendu...
Tout se passait très bien. Trop bien.
***
Le quatrième jour après l’accouchement, Beauté fatale décide d’aller prendre une marche. Elle est revenue, heureusement, pour nourrir ses petits amours.
Le soir, par contre, elle est partie sans revenir. Ne la voyant nulle part, j’étais catastrophée.
Avec un ami, nous l’avons cherchée partout. J’ai préparé des affiches que nous avons installées dans le quartier. Mais pas de nouvelles...
J’ai visité la SPCA pour voir si une bonne âme l’avait trouvée. Pas de Beauté fatale. Je suis même allé voir au Berger Blanc à mon corps défendant. Au cas où. Pas de Beauté fatale.
Que ferais-je de quatre chatons orphelins, affamés et assoiffés et âgés de quatre jours seulement?
Je me pointe à la clinique vétérinaire. Paniquée, il va sans dire.
Tremblante, j’explique la situation. Quelqu’un, je ne sais plus qui dans mon énervement, me répond d’un trait qu’il faudra les euthanasier.
Pas le choix, qu’on me dit, ils ne survivront jamais à cet âge-là dans de telles conditions.
Quoi? Les euthanasier alors qu’ils commencent à peine leur vie? Je n’en crois pas mes oreilles.
Moi, qui s’est battue il y a quelques mois à peine contre un cancer, j’abandonnerais la vie pour eux, comme ça, sans broncher? Pas question. Comme disait l’autre : Just watch me!
Je demande alors ce que je peux faire si je refuse l’euthanasie.
On m’explique les biberons, l’horaire exigeant des boires, le lait substitut à celui de leur mère, la chaleur qu’ils doivent avoir en tout temps, la présence tout près d’un «toutou» sur lequel ils peuvent se coller et dans lequel je dois cacher un petit réveil matin classique pour imiter le rythme cardiaque de la mère, etc.
On m’explique aussi comment faire pour m’occuper de plein d’autres nécessités physiques des chatons.
Bref, j’en ai pour l’équivalent de deux «shifts» de travail quotidien à temps plein!
Et je dis «Go!».
***
Je tente le tout pour le tout. Mes petits amours, je vais tout faire pour que vous vous en sortiez. Et qui sait, peut-être que Beauté fatale vous reviendra un jour. Ce qui, malheureusement, n’arriverait pas.
Je commence donc mon nouveau rôle de «mère» substitut et je le prends très au sérieux. Le tout, pendant que mon Honoré Mercier, lui, quitte lentement la vie...
La première semaine, Bowser décède.
Il était le plus faible de la portée, mais c’est aussi en partie de ma faute. Je n’ai pas été assez vite pour me rendre à son boire à temps. J’en suis dévastée.
Les trois autres chatons le regardent. Je décide de placer Bowser au centre de leur petite maison maintenant toute équipée pour les soutenir et bien installée dans ma chambre à coucher, collée sur le lit.
Ce que je vois alors me renverse.
Ses trois frères et sœurs encore tout petits l’entourent en se traînant jusqu’à lui et couchent leur tête sur le côté de son petit ventre. Les voilà qui l’accompagnent dans sa mort. L’amour à son état le plus pur.
Les trois «survivants», que je me dis, s’en sortiront coûte que coûte!
Je passe donc les prochaines semaines à les nourrir au biberon, à les couver et à faire tout ce que je dois faire pour qu’ils grandissent le plus en santé possible.
Je les pèse à chaque jour dans une petite balance de cuisine. Je dois m’assurer qu’à tous les jours, chacun prend un peu de poids.
Sur mon grand balcon,  j’installe une berceuse. Je les berce pendant que je leur donne le biberon un après l’autre. Inutile de vous dire que les voisins et les voisines demandent régulièrement des nouvelles des «petits amours».
Ouf... L’été passe à la vitesse de l’éclair.
***
Première chose que je sais, Tempête, Copie conforme et Mademoiselle Blue ont grandi. Ils marchent, vont à leur litière et sont enfin sevrés.
Victoire et souvenirs émus d’Honoré Mercier et de Bowser.
L’automne passe. Me voilà avec ma petite famille de trois chats. Impossible en effet, dans de telles circonstances, de m’en séparer et encore moins, de les séparer entre eux.
Nous voilà déjà en janvier 1998.
Après le jour de l’An, Copie conforme se faufile dans mon placard principal et en ressort après avoir défait – et avalé au complet – le fil d’un rebord de jupe.
C’est le drame! Elle vomit, fait des convulsions. Vite, le vet!
Je l’amène en clinique. Le pronostic est mauvais. La seule possibilité est une chirurgie pour tenter d’aller retirer le fil qui lui torture le ventre. Et encore là, c’est loin d’être garanti.
Je dis «Go!». On ne s’arrêtera tout de même pas à un fil de la vie...
Puis, c’est le verglas. Le VRAI verglas. La maudite grosse tempête de verglas.
À la clinique, ma Copie conforme tient littéralement par un fil après la chirurgie.
Moi et ses frères et sœurs, nous n’avons plus d’électricité. On gèle aussi à l’appart devant «mon» magnifique parc dont les arbres commencent à se fracturer bruyamment sous nos yeux.
Vint alors le coup de fil que je redoutais.
Copie conforme ne s’en est pas sortie. Le fil de ma jupe lui a transpercé tout son petit intestin. Impossible de la sauver.
Ma belle, comme tu t’es battue pour rester en vie et voilà qu’une saloperie de fil de couture t’assassine. Chienne de vie.
Affrontant les trottoirs glacés, je me rends à la clinique de peine et de misère – dans tous les sens des deux mots. Je te fais mes adieux et te donne tous les bisous du monde. Au revoir ma belle, tu diras un beau bonjour à Bowser et à ta maman, si jamais tu la retrouves là-haut...
De retour, je trouve mon Tempête blotti sur sa sœur dans leur doudou toute chaude à l’épreuve même d’une panne d’électricité prolongée. Mon Tempête, la beauté blonde qui porte dangereusement bien son nom (!) -, et sa petite sœur, toute douce et beaucoup plus discrète, Mademoiselle Blue.
Nous voilà dorénavant trois inséparables.
***
Or, trois ans plus tard, nous devons nous séparer.
Heureusement, toutefois, ce n’est que pour quelques jours par semaine. Je dois aller travailler à Québec la majeure partie de la semaine et le reste, à Montréal.
Ma voisine Mélanie, une soie, viendra s’occuper d’eux pendant mes absences.
Tempête ne le prendra pas bien. Il adore Mélanie, mais souffre d’anxiété de séparation. À chacun de mes départs, il s’installe devant la porte et s’écrase devant moi. Mon bébé est malheureux et il tombe malade.
Deux grosses chirurgies suivront. Le vet le sauve à chaque coup.
Heureusement, après dix-huit mois à Québec, je reviens à Montréal à temps plein. Tempête, lui, est heureux comme un Pape... Mademoiselle Blue aussi...
La vie continue. Les années passent. Mélanie prend toujours fidèlement la relève dès que je dois m’absenter de Montréal.
Tempête et Mademoiselle Blue sont des chats exceptionnellement doux et affectueux. Même au vet, ils sont d’une patience d’anges. Personne – et je dis bien personne -, ne résiste à leurs charmes.
Mon vet me dit que c’est parce que pour eux, je suis en quelque sorte devenue leur «mère». Je n’oserai jamais avouer que de mon côté, je me sens aussi un petit peu leur nouvelle «maman»... Mais je pense qu’il s’en doutait bien.
Je sais, je sais, on passe tous pour des fous dès qu’on dit des choses comme ça. Et pourtant...
Pendant ces années, je deviens même un brin mère poule.
Comme je suis en pleine ville, ils ne sortent pas à l’extérieur. Trop de dangers potentiels.
Je surveille les portes comme un faucon. Mes amis vous le diront : pas question d’ouvrir une porte vers l’extérieur avant de savoir exactement où Tempête et Blue se trouvent.
Avec Mélanie, on s’occupe aussi de quelques chats errants dans la ruelle. Je capture alors deux femelles très sauvages avec une cage dite humanitaire. Question de les faire au moins stériliser chez le vet avant de les libérer à nouveau.
Tout ça, c’est l’«effet» vie de ma nouvelle petite famille avec l’aide, précieuse, de ma voisine.
D’autres années passent.
Eh oui, Tempête et Mademoiselle Blue vivent encore. Heureux et très, très attachés l’un à l’autre. Deux inséparables, c’est certain.
***
Puis, c’est Noël 2013.
Pour le temps des Fêtes, je dois quitter pour Québec.
Tempête a la mine un peu basse, mais ma voisine viendra les voir, les nourrir et les caresser. Et surtout, grave erreur, après toutes ces années, mes chats commençaient à me sembler être éternels... ou presque.
Mon intuition me tiraille. Je reviens à Montréal après le temps des Fêtes et Tempête, mon Tempête, n’est plus lui-même. Il est plus faible qu’avant mon départ.
Vite, chez le vet.
Tempête est malade. Pour vrai.
Deux semaines d’hospitalisation. Des tests à la tonne. Intraveineuses. Médicaments. Injections. Mon bébé ne veut même plus manger tout seul.
Chienne de vie.
Plus rien à faire, qu’on me dit alors. Ramenez-le chez-vous et quand vous et lui-même serez prêts, revenez à la clinique pour son dernier voyage.
Non. C’est pas vrai!
Mais oui, c’est vrai. Mon bébé blond partira bientôt et c’est moi qui devrai prendre l’ultime décision du moment.
Honoré Mercier, atteint d’un cancer, était décédé à la maison d’un arrêt cardiaque. Par conséquent, je ne savais ce qui m’attendait pour ce qu’on appelle l’«euthanasie».
Tout ce que je savais était que ma peine était immense et que je ne me voyais pas décider de la vie ou de la mort d’un être vivant. Encore moins après que nous nous soyons tant battus ensemble pour rester en vie après le départ de leur mère et toutes ces chirurgies.
Il a pourtant fallu le faire. Tempête n’était plus que l’ombre de lui-même. S’acharner de la sorte n’avait aucun sens pour lui.
Il est donc revenu à la maison pour deux jours. Les plus longues heures de ma vie. Attendre la mort lorsqu’on sait qu’on devra aussi la donner, ça ne se décrit tout simplement pas.
Le moment arrivé, je vous passe les détails.
Accompagnée par mon chum qui l’adorait aussi, je suis allée à la clinique la mort dans l’âme et dans le cœur.
Tempête s’est éteint paisiblement avec moi et le vet. Le même qui lui avait sauvé la vie plusieurs fois. Ça y est. La boucle est bouclée.
Au travers les joies comme les épreuves, Tempête m’a donné seize ans et demi d’amour inconditionnel comme les animaux en sont souvent capables. Comment dire merci?
Mon beau Tempête, je t’aime et je ne t’oublierai jamais.
***
Mademoiselle Blue.
Pauvre Mademoiselle Blue. Comme elle l’aura entouré et minouché, son petit frère blond, dans ses derniers jours à la maison.
Elle se collait sur lui comme pour le réconforter, mais aussi, du moins c’est l’impression qu’on en avait, pour s’en imprégner.
Sans Tempête, elle est devenue triste.
Après quelques semaines, revenue un peu à la vie, elle s’est mise à chercher les caresses, à les demander, continuellement.
Alors qu’elle était la plus réservée des deux, elle s’est mise à sauter sur mes genoux dès que j’allais au salon ou m’installais devant mon ordi.
Vieillissante elle aussi – Blue avait maintenant 17 ans -, elle faisait des efforts herculéens pour sauter sur mon lit – très haut, il faut le dire -, et se blottir contre moi la nuit.
Puis, au fil des mois, les mêmes symptômes que son frère sont apparus.
***
Noël 2014.
Je reste seule à la maison. Pas question cette fois-ci de quitter Montréal. De toute évidence, ce sera le dernier Noël de Blue. Pas question d’être séparées.
En février de cette année, les visites à la clinique avaient eu beau se multiplier, elle allait de moins en moins bien.
Le choix était maintenant de lui faire subir ce que son frère avait enduré pour «tenter» de le sauver, bien inutilement dans les circonstances. Ou de la laisser aller, à son tour, rejoindre Tempête, Boswer, Copie Conforme et sa maman.
J’ai pourtant hésité. Après 17 ans ensemble, cette fin, elle était trop dure, trop définitive.
Un samedi après-midi, rien n’allait. Vite chez le vet. Cette fois-ci, une vet.
Elle avait vu Tempête à la clinique dans ses dernières semaines et me voyait perdue dans ma peine.
Après avoir bien examiné ma Blue, elle m’a expliqué toutes les «options», sachant très bien que humainement, dans les faits, il n’en restait qu’une seule.
Elle m’a laissée seule avec Blue, longtemps, pour que j’y pense. Mais comment «penser» dans un moment comme celui-là?
Le moment était venu. C’était évident. C’était ça ou l’acharnement thérapeutique qui n’a de thérapeutique que le nom.
Je t’ai donc accompagnée toi aussi, Madame Blue, comme je t’appelais depuis quelques années,  dans ton dernier voyage.
***
Noël 2015.
Cette année sera mon premier Noël sans vous. Sans votre vie. Sans votre générosité de cœur inconditionnelle.
Tempête et Madame Blue, vous me manquez tellement.
J’ai même gardé les mêmes habitudes.
Je surveille encore les portes comme un faucon. Je me dépêche à ramasser le moindre raisin ou la moindre olive qui tombe par terre au cas où vous tentiez de l’avaler.
Je cache encore tous les fils électriques – Tempête adorait les gruger!
Je cherche encore les poils à enlever sur les meubles et mes vêtements. Je passe devant le Mondoux et me demande s’il me reste encore de la litière.
J’arrive au coin de la rue de la clinique du vet et je me demande s’il me reste encore de la nourriture à la maison pour mes chats.
Je n’ai plus jamais eu de sapin de Noël, non plus, dès que je les ai vu confondre les boules de Noël avec des croquettes de saumon!  Et donc, je n’en aurai pas non plus cette année.
La maison est bien vide sans eux, mais je me sens en même temps tellement privilégiée d’avoir reçu ce beau cadeau de la vie, sur mon balcon, par un si beau mois de juillet insouciant en 1997. Comme le temps passe vite. Trop vite...

http://www.journaldemontreal.com/2015/12/23/le-plus-beau-cadeau-dentre-tous
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Message  morticia Jeu 24 Déc - 17:31

J'ai lu Anouk...........
Heureusement que j'ai un stock de kleenex.............. Sad Sad
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Message  anouk Jeu 24 Déc - 17:37

C'est tout Morti ça ! coeur
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Message  KiKoo Ven 25 Déc - 10:12

Le Noël du Père Noël

Un conte de Noël 1290-pere-noel-4ddc7c3

L’aube donnait au monde du rose aux joues. Planant au-dessus des sapins, le traîneau du Père Noël se préparait à atterrir...


Quand le domaine fut enfin en vue, il perdit de l’altitude jusqu’à ce que les skis touchent la neige et y tracent deux traits parallèles comme l’aurait fait une énorme fourchette dans de la guimauve.
Avant de descendre, le Père Noël leva les bras et s’étira longuement. Il sentit naître les courbatures. Dans combien de cheminées s’était-il glissé ? Combien de hottes avait-il remplies, transportées, vidées ? Un nombre incalculable au cours de cette nuit magique qui touchait à son terme.
Un bataillon de lutins vint libérer les huit rennes fourbus de leurs attaches. En groupe, ils s’ébrouèrent dans la neige. De son côté, le Père Noël voulait rester un peu dans son traîneau pour prolonger ce moment. Car des milliers d’images l’assaillaient comme de petits morceaux de rêves déchirés qui volent au vent. Et sur ces images, des visages le regardaient, ceux des milliers d’enfants auxquels il avait rendu visite et qu’il ne retrouverait pas avant une année entière.
Oui, il suffisait au Père Noël de fermer les yeux pour voir de nouveau s’agrandir ceux d’Odilon l’ânon, de Sidonie la souris, ou pour apercevoir une dernière fois le bonhomme de sable façonné en plein désert par Alec le fennec, ou encore Manolo l’escargot perché sur le ski du traîneau, ou encore les lettres géantes qui inscrivaient les prénoms d’un castor, d’un grizzli et d’un caribou sur la cime d’une forêt.

Le Père Noël ne voulait pas ouvrir les yeux, il tenait à garder ces images encore un peu au chaud sous ses paupières, car elles étaient son cadeau de Noël à lui, sa récompense pour avoir été sage, son trésor personnel.
Il les ouvrit pourtant, sur l’horizon qu’escaladait le soleil d’un jour nouveau, et descendit du traîneau pour laisser Philippin, un de ses lutins, en inspecter l’intérieur. Il n’alla pas loin…- Père Noël ! Vous avez oublié de donner un cadeau !
Le Père Noël se retourna. Philippin, dont le visage exprimait un grand embarras, brandissait un paquet entouré d’un ruban grossièrement noué. Le Père Noël eut une bouffée d’angoisse à l’idée que quelque part, par sa faute, un enfant pouvait en ce moment même verser des larmes de déception. Mais comment pouvait-il avoir oublié un cadeau ? Ça ne lui était jamais arrivé !
En quelques enjambées, il rejoignit Philippin qui lui confia le paquet. Le Père Noël l’examina attentivement. Très vite, il comprit que ce n’était pas un des siens. Il se gratta le bonnet d’un air songeur.- Où l’as-tu trouvé ? demanda-t-il à Philippin.- Derrière votre siège.- Hmm… fit le Père Noël. Et bien, ouvrons-le ! Quand nous saurons ce qu’il contient, nous y verrons peut-être un peu plus clair !


Il défit le ruban, arracha le papier. Une lettre était pliée en deux et collée sur la petite boîte en carton qu’ils découvrirent.“Cher Père NoëlAvant que vous ne repartiez, je me dépêche de vous transmettre mon courrier. Avec William, Edmond et Eusèbe, on voulait vous faire un cadeau parce qu’il n’y a pas de raison que ce soit toujours dans le même sens ! Je m’en occupe pendant qu’ils vous retiennent. Nous n’avons pas grand-chose sur place, alors j’ai dit un grand merci dans la boîte avant de la refermer. Normalement, vous devriez l’entendre en l’ouvrant. Il est pour vous, de ma part, de la part des copains, et de la part de tous les enfants qui n’auront pas eu l’occasion de vous le dire, mais qui le pensent comme nous.BisousEnzo l’éléphanteau”
Le Père Noël ouvrit la boîte avec précaution. Comme promis, un merci s’en échappa, qui se logea dans son cœur où il s’installa pour longtemps. Il rendit la boîte à Philippin, en évitant de croiser son regard.- Bien ! lança-t-il d’une voix que l’émotion faisait trembler, je crois que nous avons un Noël à préparer. Celui de l’an prochain !

FIN

Une histoire écrite par Stéphane Daniel et illustrée par Johanna Crainmark
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Message  anouk Ven 25 Déc - 16:29

Un conte de Noël Bl_c10

LES CONTES DE NOËL DU HUFFINGTON POST QUÉBEC

- 1er décembre - Un joli compte de Noël - Réjean Bergeron
- 2 décembre - Le père Noël n'existe pas - Bianca Longpré
- 3 décembre: Le dernier cadeau - Yannick Marcoux
- 4 décembre: Pour Noël, j'aimerais manger trois fois par jour... - Virginie Chaloux Gendron
- 5 décembre: «Scrooge» Couillard et le Noël de l'austérité - Yanick Barrette
- 6 décembre: Pour toi chère Clotilde - Patrick Laperrière
- 7 décembre: Une odeur merveilleuse de beurre chaud, de citron, et de cannelle - Savignac
- 8 décembre: Un Noël de plus en célibataire - Isabelle Tessier
- 9 décembre: Un Noël dans le Bronx - Steve E. Fortin
- 10 décembre: L'étrange histoire de Monsieur Perdu - Karim Akouche
- 11 décembre: Le conte «trash» de la cloche - Josée Durocher
- 12 décembre: Les doux Noëls silencieux d'une petite autiste - Marie Josée Cordeau
- 13 décembre: 24 décembre, 1001 Notre-Dame - Steve Marchand
- 14 décembre: Père Noël: un dieu unique parmi plein d'autres - Sophie Jama
- 15 décembre: L'histoire d'un conte... - Pascal Henrard
- 16 décembre: Un Noël dans la solitude - Suzie Pelletier
- 17 décembre: Ceci n'est pas un conte pour enfants - Anne-Marie Dupras
- 18 décembre: L'invention diabolique de la fête de Noël - David Sanschagrin
- 19 décembre: Un Noël de peluche - Florence Meney
- 20 décembre: Le petit garçon qui disait non - Nicolas Whiting
- 21 décembre: Cher père Noël - Caroline Dubois
- 22 décembre: La dernière légende de Noël - Robert Laplante
- 23 décembre: Un pas vrai conte de Noël - Claude Aubin
- 24 décembre: Les enfants rouges - Christiane Duchesne

http://quebec.huffingtonpost.ca/christiane-duchesne/conte-de-noel-les-enfants-rouges_b_8556182.html
anouk
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Message  morticia Ven 25 Déc - 17:10

anouk a écrit:Un conte de Noël Bl_c10


J'ai une amie qui est conteuse..............je vais lui envoyer des sites Wink


Quand a moi si je peux faire un voeu...............je veux cette maison  yes super up



Bon Noel Anouk.............
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Message  anouk Sam 26 Déc - 7:55

Rolling Eyes

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