Le 27 mai 2015
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Le 27 mai 2015
Le 27 mai 2015, quatre figures représentatives de l’esprit de Résistance rejoindront le Panthéon : Germaine Tillion, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Pierre Brossolette et Jean Zay Il s'agit de "deux femmes et de deux hommes qui ont incarné les valeurs de la France quand elle était à terre", a expliqué le chef de l'Etat lors d’un discours le 21 avril 2014. Le Président de la République a choisi deux femmes aussi "pour rappeler la contribution de toutes celles, anonymes le plus souvent, qui ont fait partie de l'armée des ombres".
Dans son discours, le Président expliquait pourquoi ces choix : « Germaine Tillion, c’est l’égalité. L’égalité entre les hommes et les femmes, l’égalité entre les cultures, l’égalité entre les peuples. »,
« Geneviève Anthonioz-De Gaulle, c’est la fraternité. La fraternité dans la Résistance, fraternité dans la déportation, la fraternité pour la condition humaine. »,
« Pierre Brossolette, lui, c’est la liberté. » et
« Jean Zay, c’est la République ».
Née le 30 mai 1907 à Allègre (Haute-Loire), ethnologue, Germaine Tillion anime sous l'Occupation l'Union nationale des combattants coloniaux au sein de laquelle elle se livre à des actions de résistance (propagande, évasion, renseignement). Elle est en contact étroit avec le réseau du Musée de l'Homme. Arrêtée le 13 août 1942 et déportée le 31 octobre 43 à Ravensbrück, elle sera rapatriée le 11 juillet 1945. Germaine Tillion constitue dans l'après-guerre une abondante documentation sur la Résistance et la Déportation. Elle devient directeur d’études à l’Ecole pratique des hautes études en 1956. Germaine Tillion est décédée le 19 avril 2008 à Saint-Mandé
Fille de Xavier de Gaulle, frère du général de Gaulle, Geneviève est née le 25 octobre 1920 à Saint-Jean-de-Valériscle (Gard). Résistante dès juin 1940 dans le réseau dit du Musée de l'Homme, elle multiplie les actions de renseignement et d’information. Ayant rejoint en 1943 le mouvement Défense de la France, elle est arrêtée à la suite d'une trahison dans une souricière tendue aux membres du mouvement par la Gestapo française, le 20 juillet 1943. Emprisonnée à Fresnes, elle est déportée au camp de concentration de Ravensbrück en février 1944.
Dès son retour de déportation, elle devient membre active puis présidente de l’Association nationale des anciennes déportées et internées de la Résistance (ADIR). Elle participe également à l’essor du mouvement politique lancé par son oncle, le RPF. En 1958, elle travaille au cabinet d'André Malraux quand elle rencontre le Père Joseph Wresinski, alors aumônier du bidonville de Noisy-le-Grand. Dans les souffrances des familles qu'elle y découvre, elle revoit celles qu'elle-même et d'autres déportés ont vécues et décide de s'engager avec le Père Joseph dans le mouvement ATD Quart Monde que celui-ci a fondé. Elle est présidente de la branche française de ce Mouvement de 1964 à 1998. Nommée en 1988 au Conseil économique et social, elle se bat pendant dix ans pour l’adoption d’une loi d’orientation contre la grande pauvreté. Reportée en 1997 pour cause de dissolution de l’Assemblée nationale, la loi est votée en 1998.
Geneviève Anthonioz de Gaulle est décédée le 14 février 2002 à Paris.
Né le 25 juin 1903 à Paris, journaliste de gauche, antifasciste, Pierre Brossolette est membre de la SFIO. En 1940, il rejoint le réseau du Musée de l’Homme puis la Confrérie Notre-Dame. Il prend des contacts avec de multiples organisations (CAS, Libération-nord, OCM…). Ayant rejoint Londres, il devient l'adjoint de Passy au BCRA et effectue trois missions clandestines en France. Pierre Brossolette est l'un des principaux artisans de l'unification de la Résistance française. Arrêté le 3 février 1944, il se suicide le 22 mars 1944.
Avocat et journaliste, élu en 1932 député radical socialiste de la première circonscription du Loiret dès sa première tentative, à 27 ans, Jean Zay sera le plus jeune ministre de la troisième République en 1936, à 31 ans. Il sera le titulaire jusqu'à la guerre durant quarante mois d'un très vaste portefeuille de l’Éducation nationale et des Beaux-Arts, qui couvrit aussi les départements actuels de la recherche, de la jeunesse et des sports. Il lance de profondes réformes de l’enseignement scolaire et technique, de la recherche, du droit d’auteur. Il propose la création de l’École nationale d’administration. Figurent parmi les actions de Jean Zay pour la culture : une réforme des Archives nationales et de la Bibliothèque nationale, les bibliobus, le développement du théâtre populaire, l’exposition universelle de 1937, la création du premier Festival de Cannes prévu en 1939 pour contrer la Mostra fasciste de Venise. A la déclaration de la guerre, Jean Zay démissionne de son poste de ministre pour s'engager dans l'armée française, puis il rejoint l’Afrique du Nord à bord du Massilia. En 1940, après une parodie de procès militaire, véritable procès politique, la dictature de Vichy le condamne à la même peine que Dreyfus. Quatre ans plus tard, les miliciens viennent le chercher dans sa prison de Riom le 20 juin 1944, l'assassinent et dissimulent son corps qui ne sera retrouvé qu'en 1948.
Emmener les petits du 9.3 visiter cet endroit ..
Dans son discours, le Président expliquait pourquoi ces choix : « Germaine Tillion, c’est l’égalité. L’égalité entre les hommes et les femmes, l’égalité entre les cultures, l’égalité entre les peuples. »,
« Geneviève Anthonioz-De Gaulle, c’est la fraternité. La fraternité dans la Résistance, fraternité dans la déportation, la fraternité pour la condition humaine. »,
« Pierre Brossolette, lui, c’est la liberté. » et
« Jean Zay, c’est la République ».
Née le 30 mai 1907 à Allègre (Haute-Loire), ethnologue, Germaine Tillion anime sous l'Occupation l'Union nationale des combattants coloniaux au sein de laquelle elle se livre à des actions de résistance (propagande, évasion, renseignement). Elle est en contact étroit avec le réseau du Musée de l'Homme. Arrêtée le 13 août 1942 et déportée le 31 octobre 43 à Ravensbrück, elle sera rapatriée le 11 juillet 1945. Germaine Tillion constitue dans l'après-guerre une abondante documentation sur la Résistance et la Déportation. Elle devient directeur d’études à l’Ecole pratique des hautes études en 1956. Germaine Tillion est décédée le 19 avril 2008 à Saint-Mandé
Fille de Xavier de Gaulle, frère du général de Gaulle, Geneviève est née le 25 octobre 1920 à Saint-Jean-de-Valériscle (Gard). Résistante dès juin 1940 dans le réseau dit du Musée de l'Homme, elle multiplie les actions de renseignement et d’information. Ayant rejoint en 1943 le mouvement Défense de la France, elle est arrêtée à la suite d'une trahison dans une souricière tendue aux membres du mouvement par la Gestapo française, le 20 juillet 1943. Emprisonnée à Fresnes, elle est déportée au camp de concentration de Ravensbrück en février 1944.
Dès son retour de déportation, elle devient membre active puis présidente de l’Association nationale des anciennes déportées et internées de la Résistance (ADIR). Elle participe également à l’essor du mouvement politique lancé par son oncle, le RPF. En 1958, elle travaille au cabinet d'André Malraux quand elle rencontre le Père Joseph Wresinski, alors aumônier du bidonville de Noisy-le-Grand. Dans les souffrances des familles qu'elle y découvre, elle revoit celles qu'elle-même et d'autres déportés ont vécues et décide de s'engager avec le Père Joseph dans le mouvement ATD Quart Monde que celui-ci a fondé. Elle est présidente de la branche française de ce Mouvement de 1964 à 1998. Nommée en 1988 au Conseil économique et social, elle se bat pendant dix ans pour l’adoption d’une loi d’orientation contre la grande pauvreté. Reportée en 1997 pour cause de dissolution de l’Assemblée nationale, la loi est votée en 1998.
Geneviève Anthonioz de Gaulle est décédée le 14 février 2002 à Paris.
Né le 25 juin 1903 à Paris, journaliste de gauche, antifasciste, Pierre Brossolette est membre de la SFIO. En 1940, il rejoint le réseau du Musée de l’Homme puis la Confrérie Notre-Dame. Il prend des contacts avec de multiples organisations (CAS, Libération-nord, OCM…). Ayant rejoint Londres, il devient l'adjoint de Passy au BCRA et effectue trois missions clandestines en France. Pierre Brossolette est l'un des principaux artisans de l'unification de la Résistance française. Arrêté le 3 février 1944, il se suicide le 22 mars 1944.
Avocat et journaliste, élu en 1932 député radical socialiste de la première circonscription du Loiret dès sa première tentative, à 27 ans, Jean Zay sera le plus jeune ministre de la troisième République en 1936, à 31 ans. Il sera le titulaire jusqu'à la guerre durant quarante mois d'un très vaste portefeuille de l’Éducation nationale et des Beaux-Arts, qui couvrit aussi les départements actuels de la recherche, de la jeunesse et des sports. Il lance de profondes réformes de l’enseignement scolaire et technique, de la recherche, du droit d’auteur. Il propose la création de l’École nationale d’administration. Figurent parmi les actions de Jean Zay pour la culture : une réforme des Archives nationales et de la Bibliothèque nationale, les bibliobus, le développement du théâtre populaire, l’exposition universelle de 1937, la création du premier Festival de Cannes prévu en 1939 pour contrer la Mostra fasciste de Venise. A la déclaration de la guerre, Jean Zay démissionne de son poste de ministre pour s'engager dans l'armée française, puis il rejoint l’Afrique du Nord à bord du Massilia. En 1940, après une parodie de procès militaire, véritable procès politique, la dictature de Vichy le condamne à la même peine que Dreyfus. Quatre ans plus tard, les miliciens viennent le chercher dans sa prison de Riom le 20 juin 1944, l'assassinent et dissimulent son corps qui ne sera retrouvé qu'en 1948.
Emmener les petits du 9.3 visiter cet endroit ..
Pascale
Re: Le 27 mai 2015
Le Chant des Marais
Le Chant des déportés ou Chant des marais (en allemand Moorsoldatenlied, « chanson des soldats de marécage », ou Börgermoorlied, « chant de Börgermoor ») est un chant composé en 1933 par des prisonniers du camp de concentration de Börgermoor, dans le Pays de l'Ems, en Basse-Saxe.
Curieusement hier soir j'ai écouté sur France 3 "Résistantes" et l'une des femmes interviewées a dit que ce chant avait été créé pendant un transport de prisonnières pour le camp de Bukenwald et qu'en arrivant au camp toutes les femmes chantèrent cette chanson….
Le Chant des déportés ou Chant des marais (en allemand Moorsoldatenlied, « chanson des soldats de marécage », ou Börgermoorlied, « chant de Börgermoor ») est un chant composé en 1933 par des prisonniers du camp de concentration de Börgermoor, dans le Pays de l'Ems, en Basse-Saxe.
Curieusement hier soir j'ai écouté sur France 3 "Résistantes" et l'une des femmes interviewées a dit que ce chant avait été créé pendant un transport de prisonnières pour le camp de Bukenwald et qu'en arrivant au camp toutes les femmes chantèrent cette chanson….
granny
Re: Le 27 mai 2015
De belles personnes qui méritent cet honneur, même s'il n'est que symbolique.
Demain je regarderai.
Le chant des partisans, ça me donne toujours le frisson.
On l'avait mis au Temple (l'église étant en travaux), pour les obsèques de mon père, ainsi que Le temps des cerises, tous les deux chantés par Montand et il y avait eu beaucoup d'émotion dans l'assemblée
Demain je regarderai.
Le chant des partisans, ça me donne toujours le frisson.
On l'avait mis au Temple (l'église étant en travaux), pour les obsèques de mon père, ainsi que Le temps des cerises, tous les deux chantés par Montand et il y avait eu beaucoup d'émotion dans l'assemblée
isis
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