Expressions pour parler français.....
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Re: Expressions pour parler français.....
D’où vient l’expression « le jeu en vaut la chandelle » ?
L’origine de cette expression date du 16ème siècle.
A cette époque les foyers s’éclairaient à la bougie. L’électricité n’existait bien sûr pas encore.
Pour passer le temps ou s’adonner à son vice les gens pouvaient le soir jouer aux cartes ou aux dés.
Pour y voir quelque chose il leur fallait s’éclairer à la bougie ou à la chandelle.
Mais éclairer ces parties de jeux nocturnes avait un coût.
Ainsi les joueurs n’étaient prêts à consentir à payer pour cet éclairage que si les montants des gains potentiels étaient élevés.
Il fallait pouvoir espérer gagner une grosse somme ou au moins rentrer dans ses frais.
Si les gains potentiels n’étaient pas énormes et pour pouvoir quand même jouer les participants aux revenus modestes donnaient
une petite somme à celui qui avait accueilli la partie en dédommagement du coût des chandelles.
Mais s’ils n’avaient vraiment pas de chance au jeu alors celui-ci n’en valait pas la chandelle !
roberto >
Re: Expressions pour parler français.....
Quelle est l’origine de l’expression « cracher au bassinet » ?
Cracher au bassinet signifie payer à contrecœur.
Dès le 16ème siècle on note l’apparition de l’expression « cracher au bassin ».
Le « bassin » était alors le récipient à aumône utilisé pendant les cérémonies religieuses.
Plus simplement c’était le panier servant à recueillir l’argent lors de la messe.
Y mettre de l’argent pouvait s’avérer une tâche effectuée sans enthousiasme.
Mais pourquoi donc utiliser le verbe « cracher » ?
Certains soulignent qu’au 19ème siècle celui qui crache au bassinet a autant de mal à donner son argent dans le panier
qu’un malade à expectorer ses mucosités. Si l’image semble satisfaisante elle est erronée. En réalité dès le 15ème siècle « cracher » signifie en argot « parler ».
Puis il prend le sens de « passer aux aveux » sous la contrainte, pour enfin prendre le sens de « payer »
de façon aussi pénible que si on devait avouer une faute.
roberto >
Re: Expressions pour parler français.....
J'ai horreur de ça !!
Cracher !!!!
Que ce fut au bassinet ou dans un crachoir
Cracher !!!!
Que ce fut au bassinet ou dans un crachoir
morticia- Modératrice
Re: Expressions pour parler français.....
Et surtout cracher dans la soupe comme il se dit souvent .morticia a écrit:J'ai horreur de ça !!
Cracher !!!!
Que ce fut au bassinet ou dans un crachoir
roberto >
Re: Expressions pour parler français.....
Pourquoi dit-on « une douche écossaise » ?
Subir une «douche écossaise» consiste à être victime d’un changement brutal et contrasté.
Comme une belle victoire suivie d’une défaite cinglante. L’expression peut également être utilisée s’agissant de comportements humains.
Par exemple si un individu très chaleureux dans un premier temps adopte une attitude froide et distante quelques instants plus tard.
L’expression vit le jour au 19ème siècle dans le domaine de la santé et des traitements médicaux.
Elle faisait alors référence à une hydrothérapie pratiquée en Ecosse dont l’objet était de faire succéder des jets d’eau de températures contrastées.
Un jet d’eau très froide suivi d’un jet très chaud.
Le but était alors de stimuler la circulation sanguine dans le corps.
Cette pratique se rapproche de celle du sauna encore utilisée de nos jours dans certains pays nordiques et qui consiste à
se rouler dans la neige ou à plonger dans l’eau glacée immédiatement après être sorti d’un sauna.
roberto >
Re: Expressions pour parler français.....
Pourquoi dit-on « monter le bourrichon » ?
Le bourrichon est « la tête » en langage familier.
On doit les expressions « monter le bourrichon » et « se monter le bourrichon » (dont les sens sont légèrement différents) à Gustave Flaubert.
« Se monter le bourrichon » signifie « se monter la tête » ou encore « se faire des illusions ».
On trouve cette expression pour la toute première fois dans la lettre de Gustave Flaubert à Louis Bouilhet :
« Oh ! Comme il faut se monter le bourrichon pour faire de la littérature ! Et que bien heureux sont les épiciers ! »
Quant à « monter le bourrichon » à un tiers, cela consiste à lui donner des illusions.
Flaubert encore en 1860 : « il faut que je monte joliment le bourrichon à mon public :
il faut que je fasse baiser un homme, qui croira enfiler la lune, avec une femme qui croira être baisée par le soleil ».
A noter enfin que le bourrichon vient de la « bourriche », un panier sans anses servant à transporter différents produits.
roberto >
Re: Expressions pour parler français.....
Pourquoi dit-on « manger les pissenlits par la racine » ?
Ceux qui « mangent les pissenlits par la racine » sont morts et enterrés.
Née au milieu du XIXe siècle, l’expression cite expressément les pissenlits car cette plante a la particularité de pousser rapidement et
naturellement notamment dans la terre fraichement labourée ou retournée.
On trouvait donc souvent des pissenlits à l’endroit où la terre avait été creusée pour enterrer quelqu’un.
Rapidement on se mit à considérer qu’il devait s’agir de la nourriture des personnes décédées puisqu’elles poussaient sur leurs tombes.
Mais pourquoi « « par la racine » ? Tout simplement parce qu’il s’agit de la partie de la plante à laquelle les morts,
de par leur position sous terre, ont accès en premier. Ils sont plus proches des racines que des feuilles. Ils mangent donc les pissenlits par la racine.
Victor Hugo utilisa le premier cette expression dans les Misérables : «être mort, cela s’appelle manger des pissenlits par la racine […] ».
roberto >
Re: Expressions pour parler français.....
D’où vient l’expression «treize à la douzaine» ?
L’expression « treize à la douzaine » signifie en grand nombre.
Elle est utilisée de nos jours souvent péjorativement dans le cas d’une trop grande quantité. Deux explications ont cours.
Selon la première, l’expression aurait une origine médiévale.
Au 13ème siècle en Angleterre, pour lutter contre la fraude le roi Henri III décida que les boulangers auraient pour obligation d’ajouter
un article supplémentaire pour toute douzaine vendue. L’objectif de cette loi nommée «The Baker’s Dozen »
était de compenser une tromperie souvent pratiquée par les boulangers qui consistait à réduire la taille des pains sans en changer le prix ni en informer l’acheteur.
Une pratique qu’il faut espérer révolue.
La seconde explication est beaucoup plus optimiste sur la nature humaine y compris marchande.
L’expression daterait du milieu du 18ème siècle, une époque à laquelle les commerçants offraient souvent un treizième produit pour tout achat de douze.
roberto >
Re: Expressions pour parler français.....
Quelle est l’origine de l’expression « le pot de terre contre le pot de fer » ?
L’expression figurée « pot de terre contre pot de fer » permet de caractériser les affrontements qui mettent en présence des parties
de forces inégales et dont l’issue en faveur du plus fort semble inévitable.
L’homme sans appui ni soutien a ainsi toutes les chances d’être vaincu par son adversaire plus puissant.
L’expression fut popularisée par la fable qui en porte le nom dans le premier recueil des Fables de La Fontaine, édité pour la première fois en 1668.
Dans cette fable dont la morale est qu’il ne faut s’associer qu’avec nos égaux, le pot de terre est réduit en morceau car
il s’est laissé convaincre par le pot de fer, lequel l’entraina dans une aventure que seul celui-ci pouvait supporter.
Pour cette raison le proverbe nous pousse à nous associer uniquement avec les personnes qui nous ressemblent et
qui sont de force égale. Sinon elles risquent de nous causer trop de dommage.
roberto >
Re: Expressions pour parler français.....
Pourquoi dit-on « rouler sa bosse » ?
On peut dire de ceux qui ont beaucoup voyagé, baroudé, vécu une existence aventureuse et vu
un grand nombre de choses, qu’ils ont « roulé leur bosse ».
On trouve la première trace de cette expression au 19eme siècle, dans le monde maritime.
Il s’agit d’une référence à une technique particulière utilisée pour enrouler puis ranger les cordages présents sur les bateaux.
Il fallait en effet les enrouler d’une certaine façon et réaliser ce geste un grand nombre de fois par jour, que ce soit en mer ou au port.
Les marins avaient donc pour habitude de rouler les cordages pour en faire une boule, c’est-à-dire in fine une bosse.
Et ils roulaient leur bosse dans tous les ports du monde.
De plus il faut noter qu’une « bosse » est une corde à nœuds. L’utilisation du terme « bosse » a donc deux origines possibles.
Progressivement l’expression s’est mise à désigner tout individu possédant une grande expérience dans un domaine déterminé.
roberto >
Re: Expressions pour parler français.....
D’où vient l’expression « être sous la férule » de quelqu’un ?
« Etre sous la férule » signifie être placé sous l’autorité d’une tierce personne, le plus souvent d’une grande sévérité.
Le mot « férule » vient de la ferula, une plante qui ressemble à un roseau et qui pousse autour de la méditerranée.
Autrefois on se servait de sa tige extrêmement rigide une fois sèche, pour fabriquer des férules, ces règles d’école tant craintes par les élèves du siècle dernier.
Elles étaient en effet utilisées par les professeurs pour taper sur les doigts des enfants récalcitrants.
Certains pensent que les Romains déjà utilisaient des férules pour battre les écoliers ou les esclaves.
Mais la faible résistance de cette plante ne semble pas plaider en faveur de cette hypothèse.
Dès 1694 le dictionnaire de l’Académie française valide le mot «férule» pour désigner cette règle de bois.
Naturellement dans le langage courant cet outil symbole de l’apprentissage dans la souffrance fut repris pour désigner une rude autorité.
roberto >
Re: Expressions pour parler français.....
Pourquoi dit-on «ruer dans les brancards» ?
Il faut tout de suite indiquer qu’il n’y a aucun lien entre cette expression signifiant réagir violemment et les civières utilisées pour déplacer des blessés.
L’origine de cette expression date du 15ème siècle. A cette époque le « brancard » désigne les deux pièces de bois, sortes d’avancées,
entre lesquelles se maintenaient les chevaux d’un attelage. On attelait donc les chevaux entre les brancards.
Quand il arrivait que les animaux ne veuillent plus obéir au cocher, ils se débattaient, remuaient vigoureusement entre ces brancards.
Ils pouvaient même « ruer », c’est-à-dire lancer vivement les pattes de derrière en arrière.
Ensuite l’expression est restée malgré l’apparition des autos et la disparition progressive des voitures à chevaux.
C’est ainsi que les hommes se révoltent en ruant dans les brancards tels des équidés considérant que leur exploitation a assez duré !
On peut citer une autre expression utilisation le mot « brancard » : «Piaffer dans les brancards ».
Son explication est assez similaire, mais désigne un comportement encore plus marqué par l’impatience et la volonté de changement.
roberto >
Re: Expressions pour parler français.....
Pourquoi dit-on « le torchon brûle » ?
Si «le torchon brûle» entre deux personnes, cela signifie qu’un désaccord est parvenu à son paroxysme et qu’il est devenu une vraie dispute.
Cette expression trouve son origine au 12ème siècle. A cette époque, un «torchon» est un coup brutal.
On dirait aujourd’hui une châtaigne ou un pain. A l’occasion d’une bagarre si un des acteurs de la dispute avait essuyé un grand nombre de coups
on disait qu’il avait «pris des torchons qui brûlent».
Les siècles passant, l’expression se mit à recouvrir une réalité plus large,
ne se cantonnant plus aux bagarres physiques mais aux disputes et francs désaccords.
Signalons une autre explication possible. « Torchon » serait une plaisanterie basée sur le verbe « se torcher » signifiant « se battre ».
Dérivé de cette locution l’expression « un coup de torchon » désigne une bagarre et de là viendrait l’expression
« le torchon brûle » qui y serait une référence humoristique
roberto >
Re: Expressions pour parler français.....
Quelle est l’origine de l’expression « faire du bruit dans Landerneau » ?
Quand une information est beaucoup commentée on dit dans le langage populaire qu’elle « fait du bruit dans Landerneau».
Sans que l’origine de l’expression soit connue avec certitude il est admis qu’elle apparut au moins au 18ème siècle grâce à la pièce de théâtre
« Les héritiers » d’Alexandre Duval. Membre de l’Académie française, sa pièce avait pour décor le village de Landerneau en Bretagne, dans le Finistère.
Il s’agit du récit du retour au village d’un soldat officier de marine que toute la population pensait mort.
Sa famille se dispute alors autour du partage de sa succession.
Un domestique mit au courant du retour de l’officier et le découvrant vivant s’exclama :
« Oh le bon tour ! Je ne dirai rien, mais cela fera du bruit dans Landerneau !
« Une fois la pièce jouée à Paris, l’expression se fixa et fut reprise partout en France.
Dès lors Landerneau prit le sens plus général de microcosme, de milieu particulier.
On parle ainsi de «landerneau politique ».
roberto >
Re: Expressions pour parler français.....
Super Roberto !!!
Je me suis toujours demandée a quoi correspondait cette citation !!
Maintenant je sais =........comme disait Gabin !!!
Je me suis toujours demandée a quoi correspondait cette citation !!
Maintenant je sais =........comme disait Gabin !!!
morticia- Modératrice
Re: Expressions pour parler français.....
morticia a écrit:Super Roberto !!!
Je me suis toujours demandée a quoi correspondait cette citation !!
Maintenant je sais =........comme disait Gabin !!!
Merci de ton attention
roberto >
Re: Expressions pour parler français.....
D’où vient l’expression le « clou du spectacle » ?
«Le clou du spectacle» est la partie la plus extraordinaire et étonnante d’un évènement,
le plus souvent situé à la fin d’une représentation théâtrale ou de tout autre spectacle donné en présence d’un public.
Aussi incongru que cela puisse paraitre on doit cette expression à la comparaison au 19ème siècle avec un vrai clou.
Le spectateur serait ainsi saisi par un moment précis dans un spectacle comme un objet peut l’être à un mur lorsqu’on enfonce un clou.
Son attention est « fixée ». Il est « cloué ».
De la manière une fois l’objet cloué au mur il attire l’intérêt de tous
. L’origine de l’expression peut donc venir des deux effets engendrés par l’objet ainsi cloué.
Alphonse Daudet l’’utilise pour la première fois dans Trente ans de Paris
« Si nous mettions votre tambourinaire dans la pièce? Il manque un clou ça pourrait peut-être servir à accrocher le succès ».
roberto >
Re: Expressions pour parler français.....
Son attention est « fixée ». Il est « cloué ».
Encore une découverte !
Tu deviens pointu dans les explications Roberto !!
J'aime bien ...
morticia- Modératrice
Re: Expressions pour parler français.....
Pourquoi dit-on « verser des larmes de crocodile » ?
Si quelqu’un simule la tristesse on dit qu’il verse des «larmes de crocodile».
Il pleure au sens propre ou au sens figuré de manière hypocrite afin d’émouvoir et d’obtenir quelque chose d’un tiers.
Cette expression ne fait pas référence aux larmes que le crocodile verserait en mangeant ses proies.
Cette caractéristique physiologique n’est d’ailleurs exacte que pour les alligators américains.
Cette expression existe en réalité depuis le 15ème siècle et trouve sa source bien antérieurement, dans une légende l’Egypte antique.
Selon celle-ci les crocodiles du Nil pleuraient pour provoquer la compassion et l’intérêt de leurs proies.
Elles se rapprochaient alors et le piège se refermait sur elles.
Cette technique se rapproche grandement de celle du mythe des sirènes qui donna l’expression « céder aux chat des sirènes ».
Les sirènes aux chants envoûtants étaient réputées irrésistibles.
Les Romains ont repris cette légende antique permettant ainsi sa transmission en Europe jusqu’à nos jours.
roberto >
Re: Expressions pour parler français.....
Pourquoi dit-on « toucher le pactole » ?
Utilisée pour signifier gagner beaucoup d’argent cette expression trouve son origine dans la mythologie.
Le roi Midas, personnage à moitié légendaire, roi de Phyrgie ayant régné de l’an 715 à 676 avant JC, reçut de Dionysos
le don de voir tout ce qu’il touchait se transformer en or.
Mais cette faculté si fabuleuse à première vue s’avéra être un véritable cadeau empoisonné.
En effet Midas ne pouvait plus toucher ni sa nourriture ni ses enfants, sous peine de les voir eux aussi devenir or.
Il implora donc Dionysos de le délivrer de ce don. Ce dernier lui indiqua qu’il devait se rouler dans le fleuve Paktolos, devenu par la suite Pactole.
Ce dernier hérita de la faculté de tout transformer en or et ses eaux se mirent à rouler des sables aurifères.
Et c’est ainsi que ce fleuve fit plus tard la fortune du roi de la région dans laquelle il coulait. Un roi nommé… Crésus.
roberto >
Re: Expressions pour parler français.....
Le pactole , je savais ...........mais pas les larmes du crocodile !! hi hi !!
Me voici moins bête qu'en me levant !!
Merci Roberto !!!!
Me voici moins bête qu'en me levant !!
Merci Roberto !!!!
morticia- Modératrice
Re: Expressions pour parler français.....
Quelle est l’origine de l’expression «recevoir une avoinée» ?
«Une avoinée» sert en argot à désigner une punition sévère,
le plus souvent reçue par un enfant ayant une commis une bêtise.
L’expression date du 19ème siècle.
A l’époque «l’avoine de cocher» désigne les coups de fouet administrés aux chevaux pour faire avancer de force un attelage.
La référence à l’avoine s’explique pour la raison suivante :
pour faire avancer un cheval un coup de fouet avait la même efficacité que le fait de lui présenter de l’avoine à manger.
En effet les graines d’avoine sont des céréales qui entrent depuis des siècles dans l’alimentation des chevaux et
dont la promesse est pour eux une incitation efficace.
« Recevoir une avoinée » est donc une métaphore. Par extension l’avoine est devenue en langage familier «une série de coups ».
Et le verbe « avoiner » désigne l’action de donner une correction à un individu.
roberto >
Re: Expressions pour parler français.....
Pourquoi dit-on « se tenir droit dans ses bottes » ?
Remise au goût du jour par Alain Juppé en 1995 cette expression n’a pas d’origine totalement attestée.
Malgré cette incertitude il semble qu’elle vienne du monde militaire et en particulier des cavaliers qui avaient l’obligation d’adopter une
posture droite sur leur selle et dans leurs bottes.
Avec le temps « se tenir droit dans ses bottes » a pris un sens figuré, presque moral, pour désigner une attitude déterminée,
immuable et ferme, avec l’assurance d’avoir la morale de son côté.
Une autre origine a été soulevée par certains linguistes.
Elle pourrait être ainsi en lien avec une autre expression d’origine flamande celle-là, « avoir une petite pièce dans ses bottes »
utilisée pour désigner un état d’ébriété. La « petite pièce » empêchant de se tenir et de marcher droit.
Donc à l’inverse en son absence on peut s’y tenir droit et avoir pleine possession de ses moyens et afficher de la détermination.
roberto >
Re: Expressions pour parler français.....
D’où vient l’expression « avoir maille à partir » avec quelqu’un ?
Avoir maille à partir avec quelqu’un signifie être engagé dans un vif débat ou désaccord avec quelqu’un.
Il peut s’agir d’une dispute.
L’origine de cette expression date des Capétiens à partir du 11ème siècle. A cette époque il y a plusieurs monnaies.
On peut citer la livre et le sou qui en est le vingtième, mais aussi le denier qui est le douzième d’un sou et enfin la maille qui est la moitié du denier.
La maille était donc en bas de l’échelle des monnaies.
Elle était au Moyen Âge la plus petite monnaie de bronze du système divisionnaire des monnaies.
Elle avait très peu de valeur.
Tellement peu de valeur qu’elle ne pouvait pas être divisée, partagée. Pour se l’approprier il fallait se la disputer.
Ainsi l’expression serait née. Avoir maille à partir avec une personne voulait dire dès l’origine avoir un désaccord.
A noter que jusqu’au 17ème siècle on disait plutôt « avoir maille à départir » car jusqu’à cette époque « départir » signifiait « partager ».
roberto >
Re: Expressions pour parler français.....
Quelle est l’origine de l’expression « trois francs six sous » ?
« Trois francs six sous » est une somme d’argent ridicule.
Pour comprendre cette expression il faut remonter au temps des sous, nom donné à différentes monnaies depuis l’antiquité.
Rapidement trois francs six sous s’est mis à ne représenter que très peu d’argent.
A la fin du 19ème siècle, cette somme représentait une journée de travail d’un ouvrier dans une usine de production ou à la mine.
Douze heures de dur labeur pour gagner une si petite somme permettant certes de d’acheter à manger mais guère plus.
Malgré les nouveaux francs successifs l’expression est restée. Mais de nos jours le passage à l’euro risque bien de mettre un coup fatal à son usage.
Le mot « sou » à donner lieu à un nombre incalculable d’expressions françaises.
On peut notamment rapprocher trois francs six sous de la locution voisine « de quatre sous »,
visant elle aussi les choses sans valeur, et « sou par sou » signifiant petit à petit.
roberto >
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